Les vacances de Marsup de Loupiac

Fin juin, Marsup de Loupiac et son équipage décidèrent de s'embarquer pour leur croisière estivale, certains que Mercure et Jason, dieux protecteurs des voyageurs et des navigateurs, veillaient sur eux. Les malheureux ne savaient que les deux compères se désintéressaient totalement de leur sort. Allez ! Débrouillez-vous un peu sans nous !

 

C'est ce que nous avons fait…Voilà le résultat.

 

- Fin juin : mise à l'eau d'un Marsup de Loupiac heureux de barboter à nouveau dans le port de Nieuwpoort (Belgique). Son moteur Gontrand refuse de démarrer tant que son circuit d'arrivée de gazole n'est pas purgé.

 

- Début juillet, le voyage commence. Il doit nous mener jusqu'à Port Médoc (près du Verdon).

DUNKERQUE 16 juillet
DUNKERQUE 16 juillet

1ère étape - Nieuwpoort – Dunkerque. À deux milles du but, sous une pluie battante et sans un souffle de vent, Gontrand refuse de démarrer. Un très aimable bateau de pêche amateur remorque le voilier vexé jusque dans le port où nous nous empressons de remplacer tous les filtres à gazole.

 

2e étape – Dunkerque – Dunkerque. L'objectif était de traverser la Manche. Panne de vent, Gontrand tousse, s'étouffe, crache son eau de refroidissement sans véritable enthousiasme, retour au point de départ. Les filtres sont de nouveau changés, le réservoir de gazole nettoyé de fond en comble (il en avait besoin), le gazole refiltré, le filtre à eau nettoyé. Nous en profitons pour faire changer par un mécano la courroie d'entraînement moteur qui avait bien 10 ans d'âge...ou peut-être plus.

 

3e étape – Dunkerque – Boulogne-sur-mer. La pompe de cale à main ne pompe plus rien du tout. Démontage, remontage.

 

4e étape – Boulogne-sur-mer – Dieppe. Gontrand a de plus en plus de mal à cracher son eau de refroidissement. Nous devons l'aider en réamorçant la pompe à eau à plusieurs reprises.

 

5e étape – Dieppe – Cherbourg. Au petit matin, à quelques milles du port, Gontrand refuse de démarrer. Changement de ses filtres à gazole et ça repart. Ouf ! Intense réflexion durant une escale prolongée en raison du passage d'une dépression particulièrement en forme. Résultat : le Capitaine resserre tous les colliers des durites, en double certains, car seule hypothèse possible, il y a une prise d'air quelque part sur le circuit. Où ? Mystère.

 

6e étape – Cherbourg – Saint-Quay-Portrieux. Aux abords de Guernesey, vent et courants s'entendent malicieusement pour pousser le fier voilier en direction de l'île, ce qui n'était nullement le souhait de son équipage. Gontrand est d'accord pour donner un petit coup de pouce, ayant apparemment retrouvé toute son énergie. Manque de chance, c'est le moment que la pompe à eau choisit pour arrêter définitivement de pomper, provoquant une brève montée de fièvre du moteur et la détérioration d'une partie du pot d'échappement.

La Moussaillonne craque et veut mettre en vente le pauvre voilier dès l'arrivée au port. Arrivée qui se fera au petit matin, à la voile jusqu'au plus près de la jetée, puis avec l'aide du hors-bord envoyé à notre rescousse par le maître de port.

La TURBINE DE POMPE A EAU  de Gontrand ! 31 Juillet.
La TURBINE DE POMPE A EAU de Gontrand ! 31 Juillet.

À Saint-Quay, nous sommes mis en relation avec un super mécanicien nullement désarçonné par Gontrand, son âge, son type, car il a côtoyé pendant des années des moteurs de bateaux de pêche. Il répare ce qui doit être réparé et prodigue quelques conseils d'entretien courant à un équipage qui doit s'avouer que, finalement, ces problèmes à répétition, ce n'est pas la faute à « pas de chance ». Parce que :

 

- une turbine de pompe à eau, ça ne se change pas tous les 20 ans….plutôt tous les deux ans,

 

- un filtre à air, ça se nettoie de temps en temps,

 

- un inverseur, ça consomme de l'huile et ça l'aime propre,

 

- …...

 

7e étape – Saint-Quay-Portrieux – Roscoff. Si le pot d'échappement n'avait pas craché une partie de l'eau de refroidissement dans le bateau à cause de la rupture d'un collier rouillé, la balade aurait été idéale. Heureusement, l'inondation fut minime, Gontrand n'ayant été sollicité qu'au départ et à l'arrivée.

BELLE-ILE, Port de SAUZON. 19 août.
BELLE-ILE, Port de SAUZON. 19 août.

Mercure et Jason durent penser que nous avions eu notre compte pour cette fois, car la suite du voyage se déroula sans encombre. Quand les dépressions s'annonçaient, nous nous mettions à l'abri (à Pornichet, vents à 100 km/h au fond de la baie, quand même !), quand elles s'éloignaient, nous en profitions pour nous approcher du but.

 

Aujourd'hui, Marsup de Loupiac fait connaissance avec ses voisins de ponton dans son nouveau port d'attache. Il a l'air de bien s'y plaire à Port Médoc.

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    peslier (mardi, 21 mars 2017 17:22)

    Toi! La MARSOUPIETTE ,tu voulais vendre le MARSOUP.....

    J'aurais tout lu dans ma pauvre vie.

    Gros bisous

  • #2

    Mathieu (mardi, 01 mai 2018 20:39)

    Finalement, un verre de Loupiac à Loupiac c'est pas mal .
    Au plaisir de vous lire, pardon de boire un verre.
    Thierry

Derniers articles !

Météo